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Laurent Larrieu a participé en tant que co-auteur, avec Céline Emberger et Nicolas Gouix du Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie (CEN Occitanie), à la rédaction d'un nouveau guide intitulé: "Des vieilles forêts aux arbres-habitats,pourquoi et comment intégrer les enjeux de maturité dans la gestion des forêts privées?" et financé par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) et de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) Occitanie. Antoine Brin du laboratoire Dynafor a aussi été consulté en appui sur ce document qui a pour but de faire connaître les enjeux liées aux « vieilles forêts » aux acteurs forestiers œuvrant en contexte privé, et leur donner des recettes pour mettre en place une gestion intégrative dans la matrice exploitée.


Le guide est organisé en 3 parties:

  1. Dans un premier temps,  il présente ce que sont les vieilles forêts, les processus qui régissent leur fonctionnement et l’importance qu’elles représentent au sein de nos territoires et pour nos sociétés ;

  2. Puis on formule des recommandations pratiques et une synthèse des outils techniques et des connaissances ;

  3. La dernière partie de ce guide rassemble des questions fréquentes et les éléments opérationnels clés à retenir dans la prise en compte de ces enjeux. Le sylviculteur souhaitant aller à l’essentiel pourra s’y référer directement.


Emberger C., Gouix N., Larrieu L, 2025. Des vieilles forêts aux arbres-habitats, pourquoi et comment intégrer les enjeux de maturité dans la gestion des forêts privées ? Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie, 141 p.

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Ce travail a été réalisé avec le soutien de la DREAL et de la DRAAF Occitanie. Bien que de portée nationale, il s’appuie préférentiellement sur des exemples occitans. le guide est téléchargeable ici.


Résumé:

Si les forêts vierges de toute intervention humaine n’existent plus en Europe, des vestiges peu perturbés par l’Homme depuis des décennies, voire des siècles, persistent çà et là dans les massifs forestiers : les « vieilles forêts ». Ces écosystèmes recèlent de particularités, plus ou moins visibles, les rendant uniques. Ils portent en particulier un précieux héritage : une maturité se révélant à travers la présence de gros et vieux arbres, vivants et morts, abondants et diversifiés. Pour autant, l’importance de cette maturité dans le fonctionnement de l’écosystème et les enjeux associés restent mal compris. Dans les forêts cultivées, la maturité est de fait limitée par nos pratiques. Les démarches de préservation d’arbres-habitats ou de désignation d’îlots de sénescence sont devenues relativement familières, mais leur mise en oeuvre sur le terrain continue de questionner les forestiers et reste souvent insuffisante. En particulier, en contexte de forêt privée morcelée, la constitution de trames de vieux bois fonctionnelles nécessite l’implication de nombreux acteurs et peut représenter des défis. Or, préservation des vieilles forêts et maintien d’arbres et d’îlots en libre évolution permanente dans la matrice des forêts cultivées sont à conjuguer pour que l’expression de cette maturité tiennent ses promesses en termes de fonctionnalités. A l’heure où l’Europe appelle tous les Etats à préserver ses vieilles forêts, ce guide vise à donner des clés pour mieux comprendre les enjeux liés à la maturité des écosystèmes. Fruit d’un travail collaboratif, il rassemble des connaissances scientifiques, des recommandations et des leviers opérationnels pour agir collectivement sur les trames de vieux bois au sein des forêts privées.

Pour information, le laboratoire Dynafor, entre autres, organise une journée de restitution à destination des viticulteurs le 3 févier 2026 à Sommières (Gard).

Cette journée sera l'occasion de discuter des résultats de projets de recherche en cours en Occitanie autour de la viticulture (notamment le projet de recherche FLAVI et d'autres initiatives soutenues par le Défi Clé OCTAAVE).

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Au programme :


-    Restitutions de projet de recherches (enherbement, compost, travail du sol, flore, insectes...)


-    Ateliers pratiques : observer, comprendre et discuter la biodiversité de vos vignobles


-    Partages d'expériences sur le lien entre biodiversité et pratiques culturales, témoignages de viticulteurs


-    Moments conviviaux autour d'un repas et de collations


Pour vous inscrire, envoyer un e-mail: contact-octaave[at]agropolis.fr


Laure Martin-Lefevre, Mélodie Ollivier, Emilie Andrieu et Anaïs Marquisseau ont participé à la journée Pesticides et Pollinisateurs ainsi qu'au colloque annuel du groupement de recherche Pollineco qui s'est tenu du 4 novembre au 7 novembre en Avignon. Laure y a présenté ses travaux de thèse en cours sur l’impact des pratiques viticoles et du paysage sur les communautés d’adventices et d’insectes floricoles dans les vignes d’Occitanie et Anaïs a présenté un poster sur la comparaison de plusieurs matrices biologiques pour l’étude de la diversité des abeilles sauvages par métabarcoding obtenu dans le cadre du projet de recherche BEETRACK (2024-2027). Ce colloque a été l’occasion de rencontrer et échanger annuellement avec la communauté de chercheurs travaillant sur la pollinisation et l’écologie des pollinisateurs.

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1°) Martin-Lefevre L., Jacquin M., Penel B., Haran J., Benoît L., Cesari L., Fried G., Kazakou E., Ollivier M. (2025) Impact des pratiques viticoles et du paysage sur les communautés d’adventices et d’insectes floricoles dans les vignes d’Occitanie (communication orale)


Résumé: Les fleurs d’adventices constituent d’importantes ressources pour de nombreux insectes. A ce titre, les vignobles peuvent être considérés comme un agroécosystème favorable notamment grâce à l’espace important entre les rangs pour le développement d’une végétation spontanée. Le potentiel floral des vignobles dépend à la fois de la végétation de l’inter-rang et de sa gestion, des bordures de parcelles, souvent plus diversifiées et complémentaires, et du paysage. Cependant, les travaux existants portent surtout sur les traits végétatifs des adventices et sur les abeilles sauvages, tandis que les traits floraux et d’autres groupes d’insectes floricoles (autres hyménoptères, coléoptères, diptères) restent largement négligés. Dans ce contexte, nous avons mené une étude dans 30 parcelles viticoles du Montpelliérais, réparties le long de deux gradients orthogonaux : intensité de gestion viticole et hétérogénéité paysagère. Les réponses des communautés végétales et des insectes floricoles ont été évaluées à partir de relevés floristiques et de captures d’insectes, ces derniers identifiés par métabarcoding quantitatif. Les plantes sont impactées négativement par l’intensité des pratiques et positivement par la présence d’habitat semi-naturel tandis que les pollinisateurs répondent plus à la diversité du paysage. Nos résultats révèlent également une interaction entre diversité du paysage et intensité des pratiques : l’effet négatif de l’intensité des pratiques sur la diversité des abeilles sauvages est amplifié dans les paysages hétérogènes, alors que les pratiques extensives favorisent plus les abeilles sauvages dans un paysage plus diversifié. Le paysage seul ne suffit pas à maintenir la biodiversité si les pratiques viticoles sont trop intensives.


2°) Marquisseau A., Klopp C., Canale-Tabet K., Labarthe E., Simon E., Rudelle R., Willm J., Castinel A., Ollivier M., Pichon M (2025) Comparaison de plusieurs matrices biologiques pour l’étude de la diversité des abeilles sauvages (poster)


Résumé: Le metabarcoding est une méthode moléculaire pouvant être utilisée pour étudier et suivre efficacement les communautés de pollinisateurs à grande échelle. Cependant, les approches moléculaires classiques, qui impliquent le broyage partiel ou total des spécimens, posent plusieurs limites : perte d’individus rares, impossibilité de ré-extraire l’ADN en cas d’échec de séquençage, ou besoin d’examen morphologique complémentaire lorsque l’identification moléculaire échoue (bases de données incomplètes, marqueurs peu discriminants, ou contamination). Pour contourner ces problèmes, nous avons comparé la résolution du metabarcoding à partir de tissus d’abeilles avec celle d’une approche utilisant les liquides de piégeage et de stockage. Dix-sept parcelles de la Zone Atelier PYGAR (Haute-Garonne) ont été équipées de bols colorés remplis d’eau et de détergent pendant trois jours. Les abeilles capturées ont été conservées dans de l’éthanol à -20°C, tout comme les liquides de piégeage. Après identification morphologique par un expert, une patte de chaque spécimen a été prélevée pour le metabarcoding à partir de tissus, tandis que l’ADN a également été extrait des liquides de conservation. Un mini-barcode 16S de 250 pb a été utilisé pour l’amplification et le séquençage. Les résultats montrent que 27% des espèces n’ont pas pu être identifiées moléculairement à cause de l’incomplétude des bases de données au moment de l'analyse. Ensuite, 67 % des espèces identifiées morphologiquement ont été détectées par metabarcoding classique, contre seulement la moitié avec les liquides (piégeage ou conservation). Cependant, ces derniers révèlent une diversité d’insectes plus large, suggérant une amplification préférentielle d’autres groupes que les abeilles sauvages par le marqueur utilisé.




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