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Laurent Larrieu est co-auteur d'un datapaper sur les données d’accroissements radiaux du tronc et des branches de Pinus brutia Ten., Cupressus sempervirens L. et Quercus pubescens Willd. subsp. pubescens en Crète, pour l'analyse dendro- et anthraco-typologique et publié dans la revue Data in Brief.


Levillain L., Saulnier M., Dufraisse A., Larrieu L., Ntinou M., Py-Saragaglia V. (2026). Trunk- and branch- data derived radial increments of Pinus brutia Ten., Cupressus sempervirens L., and Quercus pubescens Willd. subsp. pubescens from Crete for dendro- and anthraco-typological analysis. Data in Brief, 64, https://doi.org/10.1016/j.dib.2025.112307

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Dans le cadre de recherches archéologiques sur l’usage du bois comme un élément essentiel de l'architecture de l'âge du bronze égéen (utilisation dans les murs, toits et renforts structurels verticaux), l’idée de base était : (i) de développer une méthode permettant d'identifier la position initiale du bois dans l'arbre (tronc ou branche) à l'aide des cernes de croissance, et (ii) d’évaluer les effets de la carbonisation sur le retrait radial. Pour établir ces références, les auteurs se sont concentrés sur la Crète, où les données anthracologiques sont les plus abondantes et ont sélectionné trois espèces principales, Pinus brutia, Cupressus sempervirens et Quercus pubescens.

Ces données constituent les premières références anatomiques spécifiques à chaque essence, permettant de distinguer le bois issu du tronc et celui issu des branches sur la base de la largeur des cernes. L'ensemble de données soutient des applications en dendrochronologie, en anthracologie et en reconstitution de l'utilisation du bois, y compris l'identification des pratiques d'exploitation forestière sélective ou de gestion du combustible. Ce dernier aspect ouvre des perspectives pour mieux évaluer les pratiques anciennes d’exploitation, dans le cadre d’études d’écologie historique.


Abstract:

This dataset provides tree-ring width series for three key Mediterranean tree species that were commonly used in Aegean Bronze Age architecture: Pinus brutia Ten. (Turkish pine), Cupressus sempervirens L. (Mediterranean cypress), and Quercus pubescens Willd. subsp. pubescens (Downy oak). The dataset, which was collected from well-characterised forest stands in eastern Crete, includes measurements from both trunk and branch slices. A subset of branch samples was experimentally carbonised to quantify radial shrinkage, a critical correction factor for analysing archaeological charcoal. Together, these data offer the first species-specific anatomical references for distinguishing trunk- and branch-derived wood on the basis of tree-ring width. The dataset supports applications in dendrochronology, anthracology, and wood-use reconstruction, including the identification of selective logging or fuel-management practices. It also includes R scripts for applying a generalised linear model to identify the anatomical origin of archaeological wood remains. Chronologies span up to 155 years for cypress, 130 years for pine, and 55 years for oak. While the pine and oak trunk chronologies have provided reliable crossdating, the cypress chronologies and branch datasets are more suitable for anthraco-typological analysis, i.e. for differentiating branch and trunk wood based on anatomical and growth-ring features. Nevertheless, correcting the cypress series on the basis of a robust chronology will provide an insightful growth ring chronology for Crete.

Emilie Andrieu, Annie Ouin, Romain Carrié, Diane Esquerré et Aude Vialatte sont co-autrice.eurs d'un nouvel article d'ampleur internationale ayant mobilisé les données abeilles sur le site des Vallées et Coteaux de Gascogne de la zone atelier ZA Pygar mais aussi du living lab Gascogne. Les pesticides et la perte d'habitat contribuent conjointement au déclin des abeilles sauvages. Cette nouvelle étude mondiale montre que la combinaison d'une utilisation intensive de pesticides et de la perte d'habitats semi-naturels constitue une menace majeure pour les abeilles sauvages dans les terres agricoles. Publiée dans Nature Ecology & Evolution, cette étude synthétise les données de 36 études et 681 champs cultivés sur trois continents et révèle que la réduction des risques liés aux pesticides et la restauration des habitats sont essentielles pour la conservation des abeilles sauvages pollinisatrices.


Knauer, A., Adhikari, S., Andersson, G.K.S., (...) Andrieu, E., (…) Carrié, R., (…) Esquerré, D., (…) Ouin, A., (…) Vialatte, A. et al. (2025) Pesticides and habitat loss additively reduce wild bees in crop fields. Nat Ecol Evol. https://doi.org/10.1038/s41559-025-02924-z

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Contexte: Les abeilles sauvages sont des pollinisateurs essentiels pour les cultures et les plantes sauvages, mais leurs populations continuent de décliner dans de nombreuses régions du monde. La perte d'habitat a longtemps été considérée comme le principal facteur de ce déclin, tandis que les préoccupations concernant les effets secondaires négatifs des pesticides se sont accrues. Cela a conduit à des efforts politiques mondiaux, tels que les objectifs de la COP15 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, visant à conserver les habitats et à réduire l'utilisation des pesticides. La nouvelle analyse mondiale résume des informations détaillées sur les taux d'application et la toxicité des pesticides, représentant 6 667 applications individuelles de pesticides, ainsi que des informations phylogénétiques et sur les caractéristiques de 910 espèces d'abeilles sauvages. Les résultats montrent que les dangers liés aux pesticides dans les champs cultivés et la réduction de la superficie des habitats semi-naturels dans les paysages environnants réduisent systématiquement l'abondance et la richesse des espèces d'abeilles sauvages. Les pesticides diminuent également la diversité fonctionnelle et phylogénétique des communautés d'abeilles, ce qui peut affaiblir les écosystèmes. Les résultats soulèvent des inquiétudes quant à la durabilité des pratiques agricoles actuelles, en particulier compte tenu de l'importance de la diversité des communautés de pollinisateurs pour la stabilité des rendements agricoles. « Nos résultats soulignent l'urgence de mettre en place des stratégies coordonnées qui s'attaquent à la fois aux risques liés aux pesticides et à la perte d'habitat », soulignent les auteurs. « Sinon, nous risquons de perdre des pollinisateurs essentiels à la production alimentaire mondiale. ».

Les auteurs appellent à renforcer la protection des pollinisateurs grâce à une gestion intégrée des ravageurs et des pollinisateurs, ainsi qu'à des approches agroécologiques qui réduisent la dépendance aux intrants chimiques. « Nous encourageons la mise en œuvre cohérente et le renforcement des efforts politiques tels que la stratégie européenne « De la ferme à la table », qui ouvrent la voie à un système alimentaire plus durable. »



Abstract:

Pesticide use and habitat loss are major anthropogenic drivers of bee decline, raising global concerns about impaired crop pollination. However, the relative importance of these stressors and their combined impact on bee assemblages comprising species with different traits, such as body size or nesting strategy, remains unknown. Here we addressed these key knowledge gaps in a global quantitative synthesis analysing bee assemblage data from 681 crop fields across three continents. We found that both local pesticide hazards and decreasing proportions of semi-natural habitats in surrounding landscapes negatively affected wild bee abundance and species richness in crop fields, while pesticides additionally reduced functional and phylogenetic diversity. Semi-natural habitat availability did not buffer against these negative pesticide effects, nor did we identify any specific traits rending bees more vulnerable to one of the two drivers. Our findings highlight the pressing need to reduce non-target effects of pesticide use and emphasize that conservation and restoration of semi-natural habitats successfully promote wild bees, but are insufficient strategies to mitigate pesticide-driven losses of wild bee pollinators from crop fields.


Résumé:

L'utilisation de pesticides et la perte d'habitat sont les principaux facteurs anthropiques responsables du déclin des abeilles, ce qui suscite des inquiétudes mondiales quant à la pollution des cultures. Cependant, l'importance relative de ces facteurs de stress et leur impact combiné sur les assemblages d'abeilles comprenant des espèces présentant des caractéristiques différentes, telles que la taille corporelle ou la stratégie de nidification, restent inconnus. Nous avons comblé ces lacunes importantes dans nos connaissances grâce à une synthèse quantitative mondiale analysant les données sur les assemblages d'abeilles provenant de 681 champs cultivés sur trois continents. Nous avons constaté que les risques liés aux pesticides locaux et la diminution de la proportion d'habitats semi-naturels dans les paysages environnants avaient un impact négatif sur l'abondance et la richesse des espèces d'abeilles sauvages dans les champs cultivés, tandis que les pesticides réduisaient en outre la diversité fonctionnelle et phylogénétique. La disponibilité d'habitats semi-naturels n'a pas permis d'atténuer ces effets négatifs des pesticides, et nous n'avons pas non plus identifié de caractéristiques spécifiques rendant les abeilles plus vulnérables à l'un ou l'autre de ces deux facteurs. Nos conclusions soulignent la nécessité urgente de réduire les effets non ciblés de l'utilisation des pesticides et mettent l'accent sur le fait que la conservation et la restauration des habitats semi-naturels favorisent efficacement les abeilles sauvages, mais constituent des stratégies insuffisantes pour atténuer les pertes de pollinisateurs sauvages dues aux pesticides dans les champs cultivés.

Hervé Brustel a participé en tant que co-auteur à un article paru dans la revue Faunitaxys, revue de faunistique, taxonomie et systématique morphologique et moléculaire pour décrire une nouvelle espèce nommée Entoxylon alicantinus sp. nov. et originaire de l'est et du sud-est de l'Espagne.


Háva J., Konvička O., Bobot L. & Brustel H. (2025) Une nouvelle espèce du genre Entoxylon Ancey, 1869 d’Espagne (Coleoptera : Mycetophagidae : Esarcinae). Faunitaxys, 13(62): 1 – 8.

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Résumé:

Entoxylon alicantinus sp. nov., originaire de l'est et du sud-est de l'Espagne, est décrite, illustrée et comparée aux espèces similaires E. abeillei Ancey, 1869 et E. baudii (Seidlitz, 1889). Les spécimens ont été collectés par tamisage de rameaux et de feuilles moisis sous Quercus rotundifolia Lamarck, 1785 et Quercus suber Linnaeus, 1753 (Fagaceae), à l'aide de pièges à fenêtre placés sur des chênes (Quercus spp.) et de pièges d'émergence installés dans du bois mort au sol. Les spécimens ont été trouvés dans trois zones : le parc naturel de Carrascar de la Font Roja, la Sierra de Aitana (province d'Alicante, Espagne) et le parc naturel de la Sierra de Espadán (province de Castellón, Espagne). La présence d'espèces d'Esarcus indique une continuité à long terme de l'habitat et se prête à une protection pratique de l'habitat ainsi qu'à l'utilisation du genre aptère Entoxylon comme espèce parapluie dans la conservation de la nature.


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