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Le réseau Sebiopag (pour l’étude des Services Ecosystémiques assurés par la BIOdiversité dans les Paysages Agricoles) auquel Dynafor contribue depuis sa création en 2014 a rédigé, sous la plume de Sandrine Petit un article de vulgarisation issu du projet Ecophyto Leviers territoriaux PREPARE (2019-2022) dans le numéro de la revue professionnelle PCM (Pour Construire un Monde durable ; ex Ponts et Chaussées Magazine) dédié à la transition agroécologique.

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Clélia Sirami est co-autrice d'un article sur ses données de thèse de post-doctorat en Afrique du Sud qui ont été publiées dans la revue Ecology and Evolution. Ils ont étudié les conséquences sur les communautés d'oiseaux de l'envahissement par les arbustes des savanes sur une période d'une vingtaine d'années.


Sibiya MD, Dlamini WM, McCleery RA, Sirami C, Monadjem A, Fletcher RJ Jr. (2025) Twenty-Two Years of Shrub Encroachment and Its Effects on Bird Communities in an African Savanna. Ecol Evol. 15(12):e72594. doi: 10.1002/ece3.72594. PMID: 41340612; PMCID: PMC12671995.

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Absract:

Open terrestrial ecosystems such as savannas have been experiencing marked increases in woody cover driven by shrub encroachment. Despite this widespread pattern, understanding the consequences for faunal communities remains challenging because long‐term data are often not available and other structural changes, such as changing tree cover, may confound conclusions on shrub encroachment effects. We used satellite data and surveys of bird communities spanning 22 years to assess vegetation‐cover dynamics and its effects on bird communities across the savanna ecosystem of Eswatini. We employed a hierarchical multi‐species occupancy model that accounted for imperfect detection to assess changes in species occurrence, richness, and community assemblages. Between 1998 and 2020, shrub cover increased from 16% to 44% and tree cover increased from 17% to 28%. Across 64 species, shrub cover tended to have greater effects on bird occupancy than tree cover, with 34 (53%) species exhibiting positive linear associations with shrub cover and 15 (23.4%) species exhibiting a non‐linear response to shrubs, where occupancy peaked at < 50% shrub cover. Shrub cover generated non‐linear responses across all four bird diet groups and four of the five nesting groups. Species richness increased over time, with changes in the composition of bird assemblages being driven more by changes in shrub than tree cover. With recent predictions indicating a potential increase in shrub cover that is driven by global factors, community‐wide changes in bird communities may intensify. To minimize negative consequences of changes in bird communities, land managers should initiate and expand existing woody cover management regimes in southern African savannas, where shrub cover remains high.


Résumé:

Les écosystèmes terrestres ouverts, notamment les savanes, connaissent une augmentation marquée de la couverture boisée due à l'envahissement par les arbustes. Malgré ce phénomène généralisé, on connait mal ses conséquences sur les communautés animales car les données à long terme font souvent défaut et d'autres changements structurels, tels que la modification de la couverture arborée, peuvent brouiller les conclusions sur les effets de l'envahissement par les arbustes. Nous avons utilisé des données satellitaires et des données sur les communautés d'oiseaux couvrant une période de 22 ans pour évaluer la dynamique de la couverture végétale et ses effets sur les communautés d'oiseaux dans les savanes d'Eswatini (anciennement Swaziland). Nous avons utilisé un modèle hiérarchique d'occupation multi-espèces tenant compte d'une détection imparfaite des espèces pour évaluer les changements dans la présence des espèces ainsi que la richesse et les assemblages des communautés. Entre 1998 et 2020, la couverture arbustive est passée de 16 % à 44 % et la couverture arborée de 17 % à 28 %. Pour 64 espèces d’oiseaux, nous avons détecté un effet plus important de la couverture arbustive que de la couverture arborée sur la présence de ces espèces. Par ailleurs, 34 espèces (53 %) présentent une association linéaire positive avec la couverture arbustive et 15 espèces (23,4 %) présentent une réponse non linéaire à la couverture arbustive, leur présence atteignant un pic à une couverture arbustive inférieure à 50 %. La couverture arbustive génère des réponses non linéaires dans les quatre groupes de régime alimentaire et dans quatre des cinq groupes en termes de site de nidification. La richesse des espèces a augmenté entre 1998 et 2020 et les changements dans la composition des communautés d'oiseaux a été davantage influencée par les changements dans la couverture arbustive que dans la couverture arborée. Les prévisions récentes suggèrent que l’augmentation de la couverture arbustive va se poursuivre du fait des changements globaux, et que les changements des communautés d'oiseaux pourraient donc s'intensifier. Afin de minimiser les conséquences négatives de ces changements, les gestionnaires des terres devraient mettre en place une gestion de la couverture boisée et étendre les modes de gestion existants dans les savanes d'Afrique australe, où la couverture arbustive est élevée.

L’événement « Regards croisés sur la PAC », organisé par le Réseau National Agricultures et Ruralités (RNAR) qui relève du Ministère de l’Agriculture, s’est déroulé le 3 novembre 2025 à l’Académie d’Agriculture de France. Cette rencontre a réuni plus de 80 personnes. Elle a mis à l’honneur le travail des cinq doctorants soutenus financièrement par le RNAR, de mettre en lumière les premiers résultats issus de leurs recherches, et de nourrir le dialogue entre travaux scientifiques et action publique. Adèle Vantorhoudt a présenté ses travaux sur la simplification des réglementations sur les haies lors d’une table ronde intitulée « Politiques publiques et mondes agricoles en mutation : dynamiques croisées », avec Lucien Luthon (doctorant à INRAE), Samuel Ouahab (doctorant à l’INP Toulouse) et Blandine Mesnel (maîtresse de conférences en science politique, Université Panthéon-Assas). En partant du constat qu’il existe une crise protéiforme des mondes agricoles, qui interroge l’action publique, les doctorants ont combiné leurs approches en sociologie et en économie pour explorer la complexité actuelle de la PAC, son origine et les voies de simplification possibles.

Adèle a aussi animé un atelier : des photos de son terrain ont suscité des débats autour de l’arrachage des haies, de la compensation, des mobilisations agricoles ou encore du rôle des agents des services déconcentrés de l’Etat dans la protection des haies.


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