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Antoine Brin et Hervé Brustel ont participé en tant que co-auteurs à un nouvel article publié dans Ecology and Evolution sur une étude internationale examinant les gradients latitudinaux de la richesse en espèces et de la taille des coléoptères saproxyliques dans 28 sites de forêts de chênes anciens s'étendant d'Israël à la Norvège. Leurs résultats soulignent la nécessité d'adopter des approches spécifiques aux taxons lors de la prévision et de la gestion de la biodiversité dans les écosystèmes changeants des forêts de chênes.


Franzen, M.; Jansson, N.; Avci, M.; Brin, A.; Brustel, H.; Budka, J.; Buse, J.; Carpaneto, G.; (...) Milberg, P. (2025). Taxonomic and Trophic Groups Mediate Latitudinal Variation in Saproxylic Beetle Species Richness and Body Size Across Western Palaearctic Oak Forests. Ecology and Evolution. 15. 10.1002/ece3.71574.


Abstract:

We examined latitudinal gradients in species richness and body size of saproxylic beetles across 28 veteran oak forest sites spanning from Israel to Norway. Focusing on 425 species from 11 taxonomic families and five trophic groups, we tested three hypotheses to elucidate: (i) family-specific richness responses to latitude, (ii) trophic mediation of richness patterns, (iii) whether body size follows Bergmann-like clines. We found significant family-level variations in richness–latitude relationships. These non-uniform patterns highlight the importance of taxonomic resolution in capturing macroecological diversity gradients. Body size analyses revealed significant latitude associations, indicating that both phylogenetic constraints and trophic group modulate latitudinal size patterns among saproxylic beetles. Taken together, our findings emphasize that macroecological patterns in saproxylic beetles are shaped by a synthesis of phylogenetic history and functional traits. Conservation strategies should, therefore, account for family-level and trophic-group heterogeneity, particularly as climate warming and shifting resource distributions may differentially affect lineages with distinct thermoregulatory and life-history constraints. These results underscore the need for taxon-specific approaches when predicting and managing biodiversity in changing oak forest ecosystems.

 

Résumé:

Nous avons examiné les gradients latitudinaux de la richesse en espèces et de la taille des coléoptères saproxyliques dans 28 sites de forêts de chênes anciens s'étendant d'Israël à la Norvège. En nous concentrant sur 425 espèces de 11 familles taxonomiques et de cinq groupes trophiques, nous avons testé trois hypothèses pour élucider : (i) les réponses de la richesse spécifique à la famille à la latitude, (ii) la médiation trophique des modèles de richesse, (iii) si la taille du corps suit des clines de type Bergmann. Nous avons trouvé des variations significatives au niveau des familles dans les relations richesse-latitude. Ces modèles non uniformes soulignent l'importance de la résolution taxonomique pour saisir les gradients de diversité macroécologique. Les analyses de la taille du corps ont révélé des associations significatives avec la latitude, ce qui indique que les contraintes phylogénétiques et le groupe trophique modulent les schémas de taille latitudinaux chez les coléoptères saproxyliques. Dans l'ensemble, nos résultats soulignent que les schémas macroécologiques des coléoptères saproxyliques sont façonnés par une synthèse de l'histoire phylogénétique et des traits fonctionnels. Les stratégies de conservation devraient donc tenir compte de l'hétérogénéité au niveau des familles et des groupes trophiques, d'autant plus que le réchauffement climatique et la modification de la répartition des ressources peuvent affecter différemment des lignées ayant des contraintes distinctes en matière de thermorégulation et d'histoire de vie. Ces résultats soulignent la nécessité d'adopter des approches spécifiques aux taxons lors de la prévision et de la gestion de la biodiversité dans les écosystèmes changeants des forêts de chênes.

Dernière mise à jour : 27 juin

Floriane Clément a participé à la 20ième édition de la conférence sur les communs de l'International Association for the Study of the Commons (IASC) qui s'est tenue du 16 au 20 juin à l'université de Massachusetts à Amherst aux Etats-Unis. Elle a présenté une revue, conduite avec sa collègue Cécile Barnaud, explorant dans quelle mesure et comment les études des communs ont considéré les dimensions de justice sociale et environnementale afin d’identifier de nouvelles perspectives pour une meilleure intégration de ces enjeux. Ce travail sera publié prochainement dans un ouvrage sur Ethique et Communs. Le colloque a été organisé en mode hybride pour la première fois, réunissant plus de 400 participants. 

Clélia Sirami a participé à un article dans le cadre du projet européen Agroecology-Transect, publié dans la revue en accès libre People and Nature regroupant un grand nombre de collègues en Europe sur le rôle de la science et des scientifiques dans les débats publics sur les politiques environnementales : le cas des règlements européens sur les pesticides et la restauration de la nature.


Pe'er, G.; Kachler, J.; Herzon, I.; (...).; Settele, J.; Sirami, C.; Dam, N.;, Wittmer, H.; Bonn A. (2025). Role of science and scientists in public environmental policy debates: The case of EU agrochemical and Nature Restoration Regulations. People and Nature. DOI: 10.1002/pan3.70064

Abstract:

Halting biodiversity loss, mitigating global warming and maintaining the long‐term viability of rural and urban areas requires urgent policy action. However, environmental policies often trigger resistance and highly polarised public debates, with some actors employing pseudo‐scientific claims. This raises concern about the increasing impact of misinformation on policymaking. Here, we analyse the role of science and scientists in the public debate around two pieces of legislation that were proposed in 2022 by the European Commission as part of the Green Deal, namely the Nature Restoration Regulation (NRR) and the Sustainable Use Regulation (SUR) of plant protection products. First, we examine key claims against these two legislative proposals and contrast them with scientific evidence. We show that these claims fail to consider ample scientific evidence that restoring nature and reducing the use of agrochemicals are essential for maintaining long‐term agricultural production and enhancing food security. Critics further failed to acknowledge that the NRR and SUR may generate new employment opportunities and stimulate innovation, with high return rates and multiple beneficiaries across society, fostering a transition to sustainable production and consumption models. Second, we examine how the publication of an open letter, signed by 6000 scientists, may have influenced the public debate. We contrast the role that scientific evidence played in the fate of the NRR, which was adopted, against the fate of the SUR, which was rejected by the European Parliament. We draw lessons from these two cases that illustrate the global tension between environmental protection and economic‐driven interests to spread misinformation. We argue that scientists should play an important role in making scientific evidence more accessible and available to the general public and policymakers for informed decision‐making. We recommend that scientists be proactive and unbiased in providing information and data and that policymakers use scientific evidence and engage scientists in developing much needed, well informed environmental policies.


Résumé:

Mettre un terme à la perte de biodiversité, atténuer le réchauffement climatique et préserver la viabilité à long terme des zones rurales et urbaines nécessitent une action politique urgente. Cependant, les politiques environnementales suscitent souvent des résistances et des débats publics très polarisés, certains acteurs recourant à des arguments pseudo-scientifiques. Cela suscite des inquiétudes quant à l'impact croissant de la désinformation sur l'élaboration des politiques. Nous avons analysé le rôle de la science et des scientifiques dans le débat public autour de deux textes législatifs proposés en 2022 par la Commission européenne dans le cadre du Pacte vert, à savoir le Règlement sur la Restauration de la Nature (NRR) et le Règlement sur l'Utilisation Durable des pesticides (SUR). Nous examinons d'abord les principaux arguments avancés contre ces deux propositions législatives et les confrontons aux connaissances scientifiques. Nous démontrons que ces arguments ne tiennent pas compte des nombreuses connaissances scientifiques démontrant que la restauration de la nature et la réduction de l'utilisation des pesticides sont essentielles au maintien de la production agricole à long terme et à l'amélioration de la sécurité alimentaire. Les critiques occultent également le fait que le NRR et le SUR peuvent créer de nouvelles opportunités d'emploi et stimuler l'innovation, avec des taux de rendement élevés et de multiples bénéficiaires dans la société, favorisant ainsi une transition vers des modèles de production et de consommation plus durables. Deuxièmement, nous examinons comment la publication d'une lettre ouverte, signée par 6 000 scientifiques, a pu influencer le débat public. Nous comparons le rôle des connaissances scientifiques dans l'adoption du règlement NRR, à celui du règlement SUR, rejeté par le Parlement européen. Nous tirons des enseignements de ces deux cas, qui illustrent la tension générale entre les enjeux associés à la protection de l'environnement et les enjeux économiques associés à la désinformation. Nous soutenons que les scientifiques peuvent jouer un rôle plus important pour rendre les connaissances scientifiques plus accessibles au grand public et aux décideurs politiques. Nous recommandons aux scientifiques de faire preuve de proactivité et d'impartialité dans la diffusion des informations et des données, et aux décideurs politiques d'utiliser les preuves scientifiques afin d’élaborer les politiques environnementales nécessaires de façon éclairée.

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