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Soutenance HDR de Cécile Barnaud le 5 juillet 2022

Interactions entre agriculture, biodiversité et société : constructions sociales et négociations territoriales »



En salle Marc Ridet, sur le centre INRAE Occitanie-Toulouse, ou en visioconférence (lien visio communiqué sur demande, en amont de la soutenance)


Devant le jury suivant :

Dr Isabelle Arpin, INRAE, Rapporteur

Pr Pascal Marty, Université Paris 1, Rapporteur

Dr Juliette Young, INRAE, Rapporteur

Dr Xavier Arnauld de Sartre, CNRS, Examinateur

Dr Raphaël Mathevet, CNRS, Examinateur

Dr Aude Vialatte (correspondante), INRAE, Examinatrice


Dans ce mémoire d’HDR, je défends l’idée que la conciliation entre agriculture et biodiversité est non seulement une affaire d’innovation et de créativité, mais aussi une affaire de choix, et donc de négociation. Mes recherches s’intéressent notamment à la façon dont l’interface entre l’agriculture, la société et l’environnement se construit et se négocie localement, à l’échelle des territoires, au travers d’interactions (conflits, coalitions, collaborations) entre des acteurs (chercheurs compris) aux différentes représentations, valeurs et intérêts, dans le cadre de relations de pouvoir souvent asymétriques.

Après un premier chapitre retraçant mon parcours afin de permettre au lecteur de savoir « d’où je parle », un second chapitre présente l’assemblage conceptuel et méthodologique qui fonde mon travail. Naviguant entre une liberté a‐disciplinaire, une approche transdisciplinaire et un ancrage en géographie humaine, mes travaux reposent sur trois pilliers conceptuels : la pensée complexe et constructiviste, les théories de l’action collective et de la négociation, et les approches critiques des relations de pouvoir.

Dans un troisième chapitre, je présente les principaux résultats de mes recherches, qui s’articulent autour de trois temps : interroger, comprendre, accompagner. Le premier, interroger, est celui de la réflexivité : réflexivité sur les postures de recherche transdisciplinaires d’une part (analyse des asymétries de pouvoir dans les démarches participatives), et sur les concepts scientifiques pour penser l’environnement d’autre part (concept de service écosystémique notamment). Le second temps, comprendre, est celui de l’analyse des représentations, des discours et des interactions sociales. Je développe en particulier mes travaux sur le déclin de l’élevage et le boisement spontané en montagne, en m’appuyant sur des recherches conduites dans des aires protégées en France (Pyrénées, Cévennes), en Espagne et en Ecosse. Le troisième temps, accompagner, est celui de la recherche‐action, visant à explorer avec les acteurs des territoires des formes innovantes de gestion concertée des ressources, en mobilise notamment le jeu de rôles et la modélisation d’accompagnement.

Le quatrième chapitre, enfin, déroule mon projet de recherche pour les années à venir, qui porte sur la place, les formes et les enjeux de l’action collective territoriale dans les transitions agroécologiques. Ce projet approfondit cinq questionnements en particulier : la spatialité des dynamiques agroécologiques dans les approches paysagères de la transition agroécologique ; l’émergence et la construction sociale de biens communs ; le concernement, le rôle des valeurs comme motivation des agriculteurs à s’engager dans des transitions agroécologiques ; les enjeux de justice environnementale associés aux discours et politiques environnementales, notamment dans le cadre du changement climatique ; et enfin, sur un plan plus réflexif, la fragilisation des approches transdisciplinaires dans un contexte de prise de conscience des mécanismes de la fabrique du doute.


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