La communication environnementale
Valéry Rasplus, « La communication environnementale », Nature Sciences Sociétés, vol. 26, 2018 (Nat. Sci. Soc., https://doi.org/10.1051/nss/2018007 )
Si l’on peut dater le développement de la communication environnementale à la fin des années 1960, il faudra attendre le milieu des années 1980 pour voir celle-ci pleinement installée dans le monde de la communication. La communication environnementale est un domaine particulier de mise en commun de l’information, consistant à échanger et à informer sur une diversité d’événements environnementaux spécifiques suffisamment significatifs pour être remarqués et remarquables pour attirer l’attention. Elle est présente dans des journaux, des revues, des livres, à la radio, à la télévision, au cinéma. Elle est aussi bien utilisée par ceux qui ont pour mission d’étudier ou de gérer l’environnement (associations, institutions – y compris de recherche –, entreprises privées, etc.), par ceux qui tiennent un discours « écologique » (politiques, lobbies, etc.), que par ceux qui pourraient porter atteinte à l’environnement (entreprises chimiques, de foresterie, centrales nucléaires, etc.), et de fait, en réaction, par ceux qui dénoncent les catastrophes environnementales impliquant l’homme (Greenpeace, les Amis de la Terre, WWF, etc.). Elle est animée par un individu (ou une structure) qui jouit d’une forte crédibilité et apparaît donc légitime.