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How far is enough? Prediction of the scale of effect for wild bees


Par James Desaegher (post-doctorant, unité ESE, université d’Orsay).


Une question cruciale pour les écologues du paysage est d'identifier l'étendue spatiale à laquelle un paysage affecte l'occurrence des espèces. Les analyses multi-échelles sont généralement menées pour identifier " l'échelle de l'effet ", c'est-à-dire l'étendue spatiale associée à la meilleure relation entre les variables du paysage et l'occurrence des espèces, qui est supposée être liée aux caractéristiques des espèces. Cependant, il existe peu de lignes directrices pour déterminer la gamme de distances à étudier.

Sur la base des distances de butinage des espèces d'abeilles sauvages, notre principal objectif était d'estimer la distance maximale d'effet, c'est-à-dire la distance au-delà de laquelle il est peu probable que l'échelle d'effet pour les espèces d'abeilles sauvages soit détectée.

En utilisant le modèle de pollinisation InVEST, nous avons 1) modélisé des groupes d'abeilles ayant des distances de butinage distinctes et identifié l'échelle d'effet sur leur abondance simulée 2) défini un indice, noté λ, qui estime la distance au-delà de laquelle la composition du paysage n'a que des effets négligeables sur les abondances simulées. Nous avons validé nos résultats en identifiant l'échelle d'effet sur les abondances de 16 espèces d'abeilles collectées dans le sud-ouest de la France.

Nous avons détecté une relation positive significative entre la distance moyenne de butinage (α) des abeilles modélisées et leur échelle d'effet. L'indice λ était linéairement lié aux distances moyennes de butinage des abeilles (λ = 5,4α + 253) et était supérieur à l'échelle d'effet identifiée pour les abeilles modélisées. L'indice λ s'est également avéré être au-dessus de l'échelle d'effet pour 93% des espèces d'abeilles observées.

Nos résultats suggèrent que l'indice λ est un bon estimateur de la limite supérieure de l'échelle d'effet pour les abeilles sauvages. L'indice λ pourrait être utilisé pour identifier la distance minimale entre les sites d'échantillonnage avant de mettre en place une expérience et la taille maximale du tampon nécessaire dans l'analyse multi-échelle pour détecter l'échelle d'effet.


Pour en savoir plus : Desaegher, J., Ouin, A., Sheeren, D. (2022). How far is enough? Prediction of the scale of effect for wild bees. Ecography, doi: 10.1111/ecog.05758.




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