Role of science and scientists in public environmental policy debates: The case of EU agrochemical and Nature Restoration Regulations
- Dynafor
- 23 juin
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Clélia Sirami a participé à un article dans le cadre du projet européen Agroecology-Transect, publié dans la revue en accès libre People and Nature regroupant un grand nombre de collègues en Europe sur le rôle de la science et des scientifiques dans les débats publics sur les politiques environnementales : le cas des règlements européens sur les pesticides et la restauration de la nature.
Pe'er, G.; Kachler, J.; Herzon, I.; (...).; Settele, J.; Sirami, C.; Dam, N.;, Wittmer, H.; Bonn A. (2025). Role of science and scientists in public environmental policy debates: The case of EU agrochemical and Nature Restoration Regulations. People and Nature. DOI: 10.1002/pan3.70064

Abstract:
Halting biodiversity loss, mitigating global warming and maintaining the long‐term viability of rural and urban areas requires urgent policy action. However, environmental policies often trigger resistance and highly polarised public debates, with some actors employing pseudo‐scientific claims. This raises concern about the increasing impact of misinformation on policymaking. Here, we analyse the role of science and scientists in the public debate around two pieces of legislation that were proposed in 2022 by the European Commission as part of the Green Deal, namely the Nature Restoration Regulation (NRR) and the Sustainable Use Regulation (SUR) of plant protection products. First, we examine key claims against these two legislative proposals and contrast them with scientific evidence. We show that these claims fail to consider ample scientific evidence that restoring nature and reducing the use of agrochemicals are essential for maintaining long‐term agricultural production and enhancing food security. Critics further failed to acknowledge that the NRR and SUR may generate new employment opportunities and stimulate innovation, with high return rates and multiple beneficiaries across society, fostering a transition to sustainable production and consumption models. Second, we examine how the publication of an open letter, signed by 6000 scientists, may have influenced the public debate. We contrast the role that scientific evidence played in the fate of the NRR, which was adopted, against the fate of the SUR, which was rejected by the European Parliament. We draw lessons from these two cases that illustrate the global tension between environmental protection and economic‐driven interests to spread misinformation. We argue that scientists should play an important role in making scientific evidence more accessible and available to the general public and policymakers for informed decision‐making. We recommend that scientists be proactive and unbiased in providing information and data and that policymakers use scientific evidence and engage scientists in developing much needed, well informed environmental policies.
Résumé:
Mettre un terme à la perte de biodiversité, atténuer le réchauffement climatique et préserver la viabilité à long terme des zones rurales et urbaines nécessitent une action politique urgente. Cependant, les politiques environnementales suscitent souvent des résistances et des débats publics très polarisés, certains acteurs recourant à des arguments pseudo-scientifiques. Cela suscite des inquiétudes quant à l'impact croissant de la désinformation sur l'élaboration des politiques. Nous avons analysé le rôle de la science et des scientifiques dans le débat public autour de deux textes législatifs proposés en 2022 par la Commission européenne dans le cadre du Pacte vert, à savoir le Règlement sur la Restauration de la Nature (NRR) et le Règlement sur l'Utilisation Durable des pesticides (SUR). Nous examinons d'abord les principaux arguments avancés contre ces deux propositions législatives et les confrontons aux connaissances scientifiques. Nous démontrons que ces arguments ne tiennent pas compte des nombreuses connaissances scientifiques démontrant que la restauration de la nature et la réduction de l'utilisation des pesticides sont essentielles au maintien de la production agricole à long terme et à l'amélioration de la sécurité alimentaire. Les critiques occultent également le fait que le NRR et le SUR peuvent créer de nouvelles opportunités d'emploi et stimuler l'innovation, avec des taux de rendement élevés et de multiples bénéficiaires dans la société, favorisant ainsi une transition vers des modèles de production et de consommation plus durables. Deuxièmement, nous examinons comment la publication d'une lettre ouverte, signée par 6 000 scientifiques, a pu influencer le débat public. Nous comparons le rôle des connaissances scientifiques dans l'adoption du règlement NRR, à celui du règlement SUR, rejeté par le Parlement européen. Nous tirons des enseignements de ces deux cas, qui illustrent la tension générale entre les enjeux associés à la protection de l'environnement et les enjeux économiques associés à la désinformation. Nous soutenons que les scientifiques peuvent jouer un rôle plus important pour rendre les connaissances scientifiques plus accessibles au grand public et aux décideurs politiques. Nous recommandons aux scientifiques de faire preuve de proactivité et d'impartialité dans la diffusion des informations et des données, et aux décideurs politiques d'utiliser les preuves scientifiques afin d’élaborer les politiques environnementales nécessaires de façon éclairée.
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