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Hervé Brustel de Dynafor a participé à un article de Nature sur les insectes du bois


Seibold, S., Rammer, W., Hothorn, T., Brustel,H., et al. The contribution of insects to global forest deadwood decomposition. Nature 597, 77–81 (2021). https://doi.org/10.1038/s41586-021-03740-8


La quantité de carbone stockée dans le bois mort est équivalente à environ 8 % des stocks mondiaux de carbone forestier. La décomposition du bois mort est largement régie par le climat. Mais les groupes de décomposeurs - tels que les micro-organismes et les insectes - contribuent également aux variations du taux de décomposition. À l'échelle mondiale, la contribution des insectes à la décomposition du bois mort et à la libération du carbone reste cependant mal comprise.

Dynafor a contribué à une expérience de terrain sur la décomposition du bois, réalisée sur 55 sites forestiers et 6 continents. Les résultats de cette expérimentation viennent d’être publiés dans Nature.

Cette étude montre tout d’abord que les taux de décomposition du bois mort augmentent avec la température, et que l'effet le plus fort de la température se trouve à des niveaux de précipitations élevés. Les précipitations ont un effet négatif sur les taux de décomposition à basse température et un effet positif à haute température. En prenant en compte à la fois les effets directs des insectes via la consommation et leurs effets indirects par le biais des interactions entre insectes et micro-organismes, cette étude montre que les insectes accélèrent la décomposition dans les forêts tropicales (+3,9 % de perte de masse par an). Dans les forêts tempérées et boréales, les effets sont faibles, avec une perte de masse médiane de +0,9 % par an en forêt tempérée et -0,1 % par an en forêt boréale.

Les auteurs ont également appliqué un modèle de décomposition dérivé expérimentalement à une carte mondiale du carbone du bois mort synthétisée à partir de données empiriques et de télédétection. Ils ont ainsi estimé que 10,9 ± 3,2 pétagrammes de carbone par an sont libérés par le bois mort à l'échelle mondiale, dont 93 % proviennent des forêts tropicales. Au niveau mondial, l'effet net des insectes pourrait ainsi représenter 29 % du flux de carbone provenant du bois mort, ce qui suggère que les insectes jouent un rôle fonctionnel important dans la décomposition du bois mort et le cycle du carbone.


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