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Soutenance HDR de Clélia Sirami le 15 septembre 2022

L’agriculture au cœur du dépassement des limites planétaires : quels apports de l’écologie des paysages pour l’action publique ?



En salle Marc Ridet, sur le centre INRAE Occitanie-Toulouse, ou en visioconférence (lien visio communiqué sur demande, en amont de la soutenance)


Devant le jury suivant :

Emmanuelle Porcher (Prof. MNHN) rapportrice

Jean-Louis Hemptinne (Prof. Emerite ENSFEA) rapporteur

Didier Alard (Prof. Université Bordeaux 1) rapporteur

Lauriane Mouysset (CR CNRS) examinatrice

Adrien Rusch (CR INRAE) examinateur

Vincent Devictor (DR CNRS) examinateur

Marc Deconchat (DR INRAE) examinateur


Ce mémoire d’HDR explore le rôle que la recherche en écologie des paysages peut jouer dans le contexte du dépassement des limites planétaires, en particulier dans le secteur agricole. Au travers de la synthèse de mes travaux de recherche antérieurs, j’explique tout d’abord comment les théories en écologie des paysages et en écologie des communautés permettent de mieux comprendre la réponse de la biodiversité aux changements globaux. Je montre ensuite que l’étude des effets de l’hétérogénéité de la mosaïque agricole sur la biodiversité et les services écosystémiques a permis d’identifier des leviers d’action potentiels pour mieux concilier production agricole et biodiversité. Enfin, je présente l’intérêt des approches interdisciplinaires pour évaluer la pertinence de ces leviers et favoriser une agriculture plus durable, notamment au travers des politiques publiques. Cependant, face à l’accélération de la crise environnementale et au faible impact des recherches en écologie sur son atténuation, un nombre croissant de chercheuses et chercheurs s’interrogent sur le type de connaissances que la recherche doit produire, et la façon dont elle doit les produire et les diffuser. Ces réflexions m’amènent à proposer un projet de recherche plus cohérent avec le dépassement des limites planétaires. Ainsi, mes objectifs scientifiques sont : 1) d’étudier les boucles de rétroaction entre changements climatiques, changements d’utilisation des terres et érosion de la biodiversité, notamment dans le cas des prairies permanentes; 2) de mieux comprendre le rôle de l’hétérogénéité fonctionnelle des paysages agricoles afin de développer des indicateurs de biodiversité pertinents pour l’action publique; 3) d’évaluer le rôle des politiques publiques dans le déploiement de l’agroécologie des paysages à large échelle. En parallèle, je souhaite contribuer à : 1) des approches plus critiques et réflexives sur le rôle de la recherche scientifique dans la société; et 2) la mise en œuvre de pratiques de recherche plus responsables et résilientes. Enfin, sur la base de mon expérience en tant que directrice de l’unité Dynafor, je défends l’idée que les unités de recherche de taille moyenne, interdisciplinaires, avec une gouvernance partagée constituent des lieux d’expérimentations privilégiés pour améliorer le fonctionnement de la recherche et lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la société.


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