Le boisement spontané en montagne : bon au mauvais pour la biodiversité ?
Par Cécile Barnaud (UMR DYNAFOR).
Qu’est-ce que j’ai fait en Ecosse pendant un an ? De belles randonnées et de belles rencontres, certes, mais aussi un peu de recherche, au sein d’une équipe de sciences sociales de l’institut James Hutton à Aberdeen, dans le cadre d’une mobilité Agreenskill +. Ce projet nous a permis de comparer les discours et jeux d’acteurs sur le boisement spontané dans des montagnes d’Ecosse, de Catalogne et du Sud de la France. Dans le Sud de l’Europe, la fermeture des milieux est largement perçue comme une menace pour la biodiversité par les gestionnaires d’aires protégées, alors qu’en Ecosse, les gestionnaires cherchent au contraire à favoriser le boisement spontané, au nom de la biodiversité. Certes, les contextes écologiques diffèrent, et peuvent expliquer en partie de telles divergences dans les discours dominants, mais nous montrons qu’il y a aussi d’importants facteurs sociaux, politiques et culturels qui entrent en jeu, et qui expliquent notamment les différentes coalitions de discours observées d’un terrain à l’autre.
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