top of page

La caste des méta-débunkeurs


Par François Calatayud

Les réseaux sociaux ont vu fleurir ces dernières années les théories les plus extravagantes et l'émergence de communautés les plus diverses. Antivax, terre plate, complots (Reptiliens, Illuminati, Francs-Maçons, Juifs,...), réseaux pédo-satanistes de niveau international dont la logistique est organisée par une chaine de pizzas. Face à ces rumeurs et infox, les politiques en sont venus à parler de mise en place d'une législation pour les contrôler. depuis quelques mois, la vague semble s’essouffler un peu ou pour le moins marquer une pause dans son ascension notamment grâce à l'implication de la société civile, le travail des journalistes, et aussi d'initiatives individuelles à battre en brèche ces théories dont les conséquences vont bien au delà du charme de l'absurde. Un mot est même apparu pour désigner ces initiatives contre l'obscurantisme: le débunkage. Armés de principes de bases comme le recours à la falsification d'hypothèses, l'importance des statistiques, la citation des sources dont le niveau de preuve est identifiable et une dose variable de sarcasme, dont l'intérêt est discutable, ces agents parfois masqués contribuent à ramener un peu de raison sur des sujets de société brulants (la vaccination, l'usage des pesticides, l'alimentation biologique...). Toutefois, si l'usage de ces principes de base est souvent très bien mené, les conclusions sont parfois un peu rapides et pourraient être contreproductives car elles se focalisent uniquement sur certains aspects de ces infox et négligent d'autres perspectives. Et si les scientifiques pouvaient équilibrer ce discours des débunkeurs au travers d'une politique de communication de leurs travaux ou de leur communauté dans le cadre de la vulgarisation scientifique ? Pourraient-ils être les méta-débunkeurs ?

Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
bottom of page