Soutenance de thèse de Lucie Raymond
Stratégies d’hivernation et d’exploitation du paysage par les syrphes aphidiphages : implications pour le contrôle biologique des pucerons Composition du jury : Michel Baguette (DR CNRS Moulis, Rapporteur) Jacques Brodeur (Pr Université de Montréal, Rapporteur) Claire Lavigne (DR INRA Avignon, Examinatrice) Jean-Louis Hemptinne (Pr ENFA Toulouse, Examinateur) Françoise Burel (DR CNRS Rennes, Examinatrice) Manuel Plantegenest (Pr Agrocampus Rennes, Directeur de thèse) Aude Vialatte (MC ENSAT Toulouse, Directrice de thèse) Résumé : Les paysages agricoles subissent des perturbations fréquentes qui entrainent des processus récurrents de colonisation des parcelles par des organismes ravageurs et auxiliaires. Ce travail vise à améliorer la compréhension des processus écologiques qui sous-tendent la colonisation des parcelles et l’action de contrôle biologique par un groupe d’insectes auxiliaires fournissant un double service de pollinisation et de prédation de ravageurs : les syrphes aphidiphages. Deux échelles d’étude ont été considérées pour répondre à cet objectif : (i) l’échelle continentale avec l’identification de discontinuités génétiques et l’étude des mouvements migratoires, afin d’identifier des unités de gestion populationnelles, et (ii) l’échelle de l’agro-écosystème avec l’étude de la dynamique des populations dans le paysage, afin d’identifier de possibles mesures de gestion d’habitat. Un brassage génétique important a été mis en évidence à l’échelle européenne, conduisant à une grande diversité génétique qui soutient d’importantes capacités adaptatives. L’étude de la dynamique des populations à l’échelle locale a permis de mettre en évidence le rôle majeur des individus hivernant localement dans le contrôle biologique des pucerons. L’influence positive des éléments semi-naturels du paysage sur l’abondance des syrphes aphidiphages et ses variations au cours de l’année ont également été mises en évidence. Ce travail améliore la compréhension de l’écologie des populations de syrphes aphidiphages et évalue l’intérêt relatif des différentes stratégies d’hivernation de ces populations pour le contrôle biologique des pucerons au printemps et à l’automne. Il donne des éléments de réflexion pour la mise en place d’une gestion paysagère favorisant les services écosystémiques rendus par les syrphes au sein des parcelles agricoles.